SFS 2021 : « Celles qui n'ont pas été brûlées », une chorégraphie originale d'Odile-Amélie Peters
19 juin 2021
« Celles qui n’ont pas été brûlées représente pour moi une force. Une sorte de force surhumaine, individuelle, qui vit en nous. »
Entrevue avec Odile-Amélie Peters, interprète en danse contemporaine qui signe la chorégraphie originale Celles qui n’ont pas été brûlées des Finissantes 2021 de L’École de danse de Québec. La pièce est présentement à l’affiche pour une deuxième fois dans le cadre du Spectacle de fin de saison 2021 (SFS 2021) des étudiant.e.s à la Formation supérieure en danse contemporaine de L’EDQ.
L’interprète en danse contemporaine Odile-Amélie Peters signe la chorégraphie originale Celles qui n’ont pas été brûlées. Créée dans le cadre du projet de fin d’études des Finissantes 2021 du programme Danse-interprétation en danse contemporaine de L’École de danse de Québec, la pièce a vécu plusieurs transformations au cours de cette année peu ordinaire. Initialement conçue pour une création in situ, elle a été finalement transformée en pièce scénique pour être présentée en webdiffusion au début du mois de juin 2021.
La pièce est à nouveau disponible dans le cadre du Spectacle de fin de saison 2021 de la Formation supérieure en danse contemporaine de l’École.
- Lorsque tu enseignes aux futurs professionnels de la danse, qu’est-ce que tu souhaites leur transmettre en premier lieu?
Je souhaite leur transmettre le plus d’outils et de connaissances possibles qui m'aident personnellement en tant qu’artiste, en tant qu’interprète, en tant que « bougeuse ». Tout en sachant que les possibilités sont infinies et que je ne suis qu’une parcelle de ce qui existe en danse, j’ai le désir de leur partager la curiosité et l’envie de découvrir le nouveau, tout en approfondissant et en revisitant le connu. Que même si on est professionnels, on continue à apprendre et à grandir dans ce magnifique métier.
- Jusqu’à présent, tu as principalement travaillé comme interprète en danse. Quand les Finissantes 2021 t'ont contactée pour créer une chorégraphie pour leur projet de fin d’études, quelles étaient tes premières pensées?
En effet, je suis interprète et la création de chorégraphies de longue durée pour un groupe est quelque chose de très nouveau pour moi, un monde que je découvre peu à peu. Je me suis sentie privilégiée de pouvoir chorégraphier et collaborer avec les finissantes sur leur projet de fin d’études. Cela m'a énormément touchée qu’elles me fassent confiance pour ce projet. Elles avaient déjà en tête leur titre, un sujet et des idées très fortes de ce qu’elles aimeraient aborder dans leur création. J’ai trouvé beau de les entendre parler et partager leurs envies avec autant de passion, d’ouverture et de détermination. J’ai eu la chance de les découvrir, puis de prendre le temps de les connaître, ce qui m’a grandement aidée à construire leur pièce.
C’était un processus inspirant et plein de surprises. Un projet qui a commencé en création in situ, pour ensuite être transformé en tournage in situ, pour ensuite être transformé en pièce scénique pour être filmé et vu en webdiffusion dû à la pandémie. Il y a eu beaucoup d’étapes et beaucoup d’adaptation au courant de la dernière année. Elles ont démontré une grande ouverture et une flexibilité énorme dans les circonstances actuelles, ce qui m’a beaucoup aidée à adapter le tout. Je les félicite vraiment pour tout ce qu’elles ont accompli cette année. Cinq femmes fortes!
- Qu’est-ce que Celles qui n’ont pas été brûlées représente pour toi?
Celles qui n’ont pas été brûlées représente pour moi une force. Une sorte de force surhumaine, individuelle, qui vit en nous. Au-delà de la sorcière mythique qu’on peut facilement caricaturer, Celles qui n’ont pas été brûlées aborde l’histoire de cinq femmes qui ont découvert qu’elles pouvaient avoir une force immense en s’unissant. Au courant de la création, on s’est questionnées, on a discuté et on a partagé nos idées et nos visions de ce qu’est la sorcière et de ce qu’elle signifie pour elles. Élodie, Marie-Eve, Maya, Victoria et Louise ont pris le temps de découvrir et d’affirmer leurs pouvoirs intérieurs, d’aller à la rencontre de leur propre sorcière qui existe en elles, pour enfin l’incarner dans leur pièce.
- Pourquoi penses-tu que le public devrait visionner Celles qui n’ont pas été brûlées?
Parce que ces cinq interprètes se sont données corps et âme pour leur projet de fin d’études et qu’elles sont des humaines et danseuses inspirantes. J’espère que ceux et celles qui visionnent la pièce en webdiffusion auront l’occasion d’aller à leur rencontre (virtuelle) et de plonger dans leur univers, car elles sont tout simplement magnifiques!
- Si tu devais donner un conseil aux futurs professionnels de la danse, quel serait-il?
J’ai envie de dire:
De rester curieux. De se donner la chance de découvrir ce qui nous allume et ce qui nous inspire. D’essayer et de se donner droit à l’erreur. Parce que même dans l’erreur on trouve de nouvelles pistes et de nouvelles portes qui nous mènent vers des possibilités auxquelles on ne pensait peut-être pas aller initialement. D’être fière de soi aussi, de ses accomplissements et de ses envies, de ses réalisations et de ses échecs. Enfin, de rester ouvert, présent et de prendre de l’initiative.
L’École de danse de Québec tient à remercier Odile-Amélie Peters pour le partage de ces quelques pensées avec le public!
L’EDQ reçoit chaque année plusieurs artistes, chorégraphes et professeurs invités afin d’initier les étudiants-danseurs à divers processus créatifs.
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Odile-Amélie Peters a obtenu son diplôme DEC technique Danse-interprétation de L’École de danse de Québec en 2012.
Depuis le début de sa carrière d'interprète, elle a travaillé pour Le fils d'Adrien danse, Danse K par K, Compagnie WXWS, Geneviève Duong, Company 605 et Skeels danse Montréal, en plus de collaborer avec Anne Plamondon. Odile travaille présentement pour Alan Lake Factori(e) à Québec et Radical System Art à Vancouver.
Elle est également enseignante régulière / professeure invitée depuis 2012 à la Formation supérieure et aux Cours grand public de L’École de danse de Québec.
© David Cannon
VISIONNEZ CELLES QUI N’ONT PAS ÉTÉ BRÛLÉES
Celles qui n’ont pas été brûlées est à nouveau disponible en ligne jusqu’au 23 juin 2021 inclusivement, dans le cadre du Spectacle de fin de saison 2021 des étudiant.e.s à la Formation supérieure en danse contemporaine de L’École de danse de Québec.
Finissantes 2021 : Victoria Côté, Louise Gau, Maya Guy, Marie-Eve Lacasse, Élodie Ouellet
*Le programme Danse-interprétation de L'École de danse de Québec est offert en partenariat avec le Cégep de Sainte-Foy.