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L'école de danse de Québec

Osez 2019 : plonger dans la danse professionnelle

9 octobre 2019

Pour les Finissants de L’École de danse de Québec, participer à l’événement Osez! constitue un avant-goût unique de ce qui les attend dans le milieu professionnel de la danse contemporaine. Deux Finissantes de L’EDQ vous partagent leur expérience! 

En 2019, pas moins de 41 danseurs ont pris part à Osez!, dont des Finissants de L’EDQ. Divisés en deux groupes, ils et elles ont travaillé en collaboration avec un(e) chorégraphe et un(e) musicien(ne) invité(e)s. Pendant les 3 jours consécutifs de l'événement, les deux groupes ont présenté quotidiennement devant public une ébauche chorégraphique d'une durée totale d'environ trente minutes.

Jeanne Forest-Soucy et Laurence Poirier-Bergeron, Finissantes du programme Danse-interprétation (DEC technique en partenariat avec le Cégep de Sainte-Foy), vous racontent comment l’expérience les a fait grandir.

1. Comment avez-vous vécu cette collaboration avec des danseurs-interprètes professionnels? 

Laurence : C’était très enrichissant, parce que ça nous a permis de nous inclure dans ce milieu-là. Ça m’a beaucoup nourrie, et en même temps, ça m’a rassurée. J’ai constaté que les peurs que j’avais, je les voyais aussi chez les professionnels. Par exemple, nous avons effectué un exercice où il fallait aller devant les autres et nous affirmer fermement en criant notre nom. C’était plutôt intimidant, mais j’ai pu voir que ça nous effrayait tous, même les professionnels! Certains ont beaucoup hésité à y aller ou ont même refusé de le faire. Il n’y avait pas de différence entre les étudiants et les professionnels.

Osez, c’est comme une petite bulle qui nous permet d’accéder au milieu professionnel, de voir à quoi ça ressemble. Je m’attendais à un plus gros décalage, mais j’ai réalisé que j’avais ma place. Je ne sentais pas le décalage, ni pour moi ni pour mes collègues.

Jeanne : Nous ne nous sommes pas sentis à part des professionnels, nous faisions partie du groupe. Nous nous sentions libres de nous porter volontaires lors d’exercice, au même titre que les professionnels. Ce n’était pas les étudiants en dernier. Pour nous, c’était une rencontre avec nos futurs collègues, nos futurs employeurs. Ça nous a permis d’apprendre à les connaître et de développer nos réseaux de contacts.

Aussi, puisque nous étions divisés en deux groupes, nous avons pu voir nos collègues étudiants à l’oeuvre dans autre chose, avec des interprètes professionnels… Et constater qu’il n’y avait pas vraiment de décalage.

2. Qu'est-ce qui vous a le plus marquées lors de votre participation à Osez! ? 

Laurence : Ce qui m’a le plus marquée, ce sont les moments sur scène, où je me suis sentie tellement connectée, en synergie avec le groupe. Nous sommes habitués de regarder les danseurs professionnels avec nos yeux, mais pas avec nos corps. À Osez!, nous les avons regardés autrement, nous avons senti leur énergie, nous nous sommes sentis avec eux. Nous nous sommes connectés, alors qu’il y a normalement une distance.

Un projet comme ça, ça permet aussi de sortir de soi. On a parfois des patterns, mais là, on s’en extrait, on n’a pas le choix. Ça m’a beaucoup inspirée tant sur le plan personnel que dans ma gestuelle. Je peux maintenant puiser là-dedans, c’est un grand moteur de motivation.

Jeanne : Pour moi, ça a marqué une transition entre le mode étudiant et le mode professionnel. Avant, j’avais plus tendance à laisser la chance à tout le monde, mais j’ai appris à avoir un plus grand côté volontaire dans les propositions. Ce n’est pas une question de compétition ou de vouloir voler la place de quelqu’un. J’ai plutôt compris que c’est à chacun de prendre la place qui lui revient.

J’ai également trouvé ça nourrissant sur le plan de la créativité, parce que ça nous a sorties de notre mode habituel. Dans notre cohorte, nous sommes avec les mêmes gens depuis 3 ans. Là, nous avons eu la chance de côtoyer de nouvelles personnes. C’est inspirant, ça a stimulé notre créativité à tous!

3. Vous en êtes à votre dernière année à la formation supérieure en danse contemporaine. Comment entrevoyez-vous votre transition vers le milieu professionnel? 

Laurence : Osez! m’a permis de valider une fois de plus que c’est vraiment ce que je veux faire de ma vie. Aujourd’hui, je connais encore mieux mes forces et mes faiblesses. Je sais encore plus quoi travailler pour me développer comme interprète professionnelle, ça s’est clarifié. Je me sens plus prête qu’avant à intégrer le marché du travail. Il y a toujours du travail à faire, mais c’est plus à portée de main.

Jeanne : Pour ma part, je m’attendais à sortir de l’école et à continuer de me former avant de pouvoir obtenir du travail en tant qu’interprète professionnelle. Je ne pensais pas que je serais prête à prendre des contrats directement en sortant, mais j’entrevois maintenant la possibilité. Vivre Osez!, ça m’a permis de voir qu’on peut se former et continuer de grandir même à travers les contrats. Cette expérience-là m’a permis de clarifier mes objectifs et ce que j’ai à travailler.

À propos d'Osez!

Osez! est une production de la compagnie Danse K par K soutenue par le Conseil de la culture, en partenariat avec la Maison pour la danse. Chaque édition, l’événement rassemble plusieurs interprètes du milieu de la danse contemporaine de Québec dans un processus de création chorégraphique mené par des artistes invités.